J’ai décidé d’apprendre à brasser de la bière. Je veux que ce soit simple, rapide, pas trop cher, et pas salissant. Je sais que j’en demande beaucoup, mais je suis sûr que c’est possible :D

Comme je n’y connaissais rien, j’ai cherché des kits pour grand débutant. Je suis tombé sur le kit débutant complet de saveur bière qui m’a inspiré confiance (non, je n’ai pas de parts chez eux et il existe plusieurs autre kits similaires chez d’autres fournisseurs). Ce kit est composé d’ extrait de malt, ce qui est la méthode la plus facile pour débuter.

Cet article n’est ni un tutoriel, ni un mode d’emploi, c’est simplement un compte-rendu. Je vais relater ce que j’ai fait, bien ou mal, et ce que j’aurai fait autrement si j’avais su.

Matériel/ingrédients

Bien que le kit soit dit «complet», il va falloir du matériel supplémentaire (et ça vaut pour tout les kits de toutes les marques). Voilà donc mes achats :

  • Kit débutant pour obtenir 4 litres de bière 60€
  • Cuillère plastique rigide 3€
  • Bouchon d’évier 2€
  • Marmite avec couvercle 8 litres 27€
  • Une bassine pour mettre le désinfectant 10€
  • Des pains de glace réutilisable 10€
  • Verre doseur 4€

Total = 116€

Le matériel que j’avais déjà :

  • Un minuteur
  • Un thermomètre numérique pour la température de la pièce de fermentation

Donc ça vous coûtera plus ou moins cher suivant ce que vous possédez déjà.

Pour me préparer

J’ai lu avec attention le manuel fournit avec le kit. Ça me semble vraiment être la moindre des choses à faire :D Il est clair, complet, agréable à lire. La seule explication pour laquelle j’ai buggé c’est à propos de la levure. Il est écrit de mettre une moitié du sachet, mais de telle façon que j’attendais de lire à quel moment il faudrait verser la seconde moitié. J’ai attendu longtemps :D J’ai relu plusieurs fois. Pour finalement regarder les instructions sur le paquet de levure et comprendre le dosage. Un demi paquet est amplement suffisant pour la quantité de bière que je vais faire.

Quand je me lance à l’assaut d’un domaine inconnu j’ai l’habitude de lire le livre le plus lu/vendu/emblématique de ce domaine avant de me lancer. Dans ce cas il s’agit de How to brew, de John Palmer. Je pense pouvoir recommander de lire attentivement au minimum la première partie qui traite de la fabrication de la bière à partir d’extrait de malt. Même si certaines éditions de ce livre commence à dater, il reste une mine d’informations pour brasser dans sa cuisine.

Le brassage

Chaque livre, article, ou vidéo, amateur ou professionel, vous donnera ce conseil : nettoyez puis stérilisez. Tout, partout, encore et encore.

Mon petit conseil sera le suivant : pour nettoyer, utiliser une éponge simple. Une qui n’a pas de coté vert qui gratte. Parce que si ça gratte ça fait des rayures, même microscopiques. Et ces rayures deviendront des nids à bactéries.

J’ai préparé 5 litres de désinfectant (le produit est fourni dans le kit). C’était la bonne dose pour être à l’aise.

J’ai mis 7 litres d’eau dans ma marmite. J’ai ajouté l’extrait de malt vers 70°. J’ai bien remué. J’ai porté à ébullition puis ajouté le houblon. Et là il faut qu’on parle. Ma marmite était censée faire 10 litres, en réalité elle n’en fait que 8. D’accord je me suis fait arnaquer. Passons. J’avais bien trouvé que le niveau de l’eau était un haut quand j’ai mis les 7 litres, mais tout à l’excitation du moment j’ai continué. Et ce qui devait arriver arriva : un beau grand débordement incontrôlable. D’où ces quelques conseils issus de cette désagréable expérience :

  • Vérifiez la contenance de votre marmite avant de commencer. Après il sera trop tard.
  • Quand l’eau arrive à ébullition, retirez la marmite du feu avant d’ajouter le premier houblon. Puis mélangez energiquement et seulement ensuite, remettez sur le feu.
  • Vous n’êtes absolument pas obligé de mettre la totalité de l’eau dès le début si votre marmite vous semble un peu juste. Vous pourrez rajouter le solde d’eau petit à petit pendant l’ébullition pour compenser l’évaporation.

Le refroidissement a duré trop longtemps, environ 45 minutes. J’aurai bien eu besoin de plus de glace.

Vérifiez plutôt deux fois qu’une que le robinet du fermenteur est bien fermé avant de transvaser le mout.

En comptant nettoyage et rangement, ça m’a pris presque 5 heures. Ça devrait être plus rapide la prochaine fois.

La fermentation

J’ai placé le fermenteur dans une pièce sombre et qui a une température stable, environ 20° à l’époque. Cette pièce est à coté de mon bureau et je pouvais donc entendre le fameux glouglou durant toute la première semaine de fermentation pendant que je travaillais.

Il faut maintenant attendre deux semaines avant la mise en bouteille.

L’embouteillage

Le kit comprends 12 bouteilles, des billes de sucre de refermentation, des capsules et une capsuleuse. Bref, tout ce qu’il faut pour mettre en bouteille. Là encore, nettoyez et stérilisez tout pour commencer.

Vous pouvez tester la capsuleuse sur une bouteille vide pour vous faire la main. J’ai rangé les 12 bouteilles pleines dans un carton et le carton dans un débarras. Je me dis que si ça explose, ça fera moins de dégats de cette manière.

La mise en bouteille était évidemment l’occasion de humer la bière. Et elle sentait bon. Pas très fort, mais bon. Et bien sûr je n’ai pas resisté à la tentation de la gouter. Et là, c’est la grosse déception. Ça pique !

Je dois maintenant attendre encore au moins 2 semaines de refermentation en bouteille avant de savoir si le goût va s’améliorer ou si ma bière est définitivement fichue.