Hier on a amélioré l’algorithme grâce à la mutation. C’est mieux mais on peut encore faire mieux. Aujourd’hui on parle un peu plus en détail de la sélection et de la diversité génétique.

La sélection

Voici la méthode de sélection:

def selection
  @selected = @population[0...50].shuffle
end

C’est clair et limpide : on conserve la meilleure moitié de la population. Mais ça pose des problèmes. Que faire si un gène important pour notre solution se trouve dans la moitié supprimée ? On a vu hier qu’en théorie la mutation régle le problème. Mais en pratique on a vu aussi qu’on pouvait atteindre 10.000 générations sans trouver la solution. Autre problème de taille : l’individu classé à la 1ère place va produire quatre enfants, tout comme l’invidu classé à la 50ème place. Pourtant il y a un monde entre les deux. De même, il y a peu de différence entre la 50ème place et la 51ème, et pourtant l’un se reproduira et pas l’autre. Tout ceci semble assez bancal et arbitraire. Dans un prochain article on explorera une méthode de sélection plus naturelle, pour l’instant on va essayer d’augmenter le nombre d’individus sélectionnés, juste pour voir:

def selection
  @selected = @population[0...80].shuffle
end

La diversité génétique

Voici la méthode utilisée hier pour produire une nouvelle génération:

def next_generation
  @selection = selection
  @population = []
  25.times do
    parent1, parent2 = @selection.slice!(0, 2)
    child1, child2 = crossover(parent1, parent2)
    child3, child4 = crossover(parent1, parent2)
    @population += [child1, child2, child3, child4]
  end
end

On va la changer ainsi:

def next_generation
  @selection = selection
  @population = []
  40.times do
    parent1, parent2 = @selection.slice!(0, 2)
    child1, child2 = crossover(parent1, parent2)
    @population += [child1, child2]
  end
  20.times { @population << make_chromosome }
end

Tout d’abord on tient compte du fait que le nombre d’individus sélectionnés a changé : il est maintenant de 80, on va donc former 40 couples. Ensuite, chaque couple ne va produire que 2 enfants. Enfin, on complète notre population avec 20 individus créés au hasard. Ce sont eux qui vont apporter la diversité génétique qui nous faisait défaut.

J’ai testé plusieurs dizaines de fois, et la solution a toujours été trouvée avant la 1000ème génération (généralement bien avant). N’hésitez pas à faire des tests en modifiant le nombre d’invidus sélectionnés, le taux de mutation, la taille de la population initiale, etc.

La prochaine fois, j’aimerais trouver un problème (toujours très simple) où les individus ne seraient pas codés sous forme de bits. Je vais chercher ça.

À demain.